03/05/2011

Morceau 2 du puzzle "Simplicité" : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Vous vous rappelez certainement de la fameuse question :


Cette excellente vidéo de Barry Schwartz sur le paradoxe du choix nous donne quelques réponses convaincantes

Pour les trop occupés et les faineants :), ainsi qu'au cas où la vidéo disparaisse, en voici le résumé

Le "dogme officiel" commun pour toutes les sociétés occidentales modernes peut se résumer comme : Choix => Liberté => Bien être

  • Pour maximiser le bien être des citoyens, il faut maximiser leur liberté individuelle
  • Maximiser la liberté, c'est maximiser le choix
Cette équation est profondément intégrée dans nos modes de pensée et dans nos vies. Mais la faire fonctionner n'est pas toujours si évident.
  • Prenons l'exemple d'un médecin américain qui fait de sorte que son patient choisisse le type de soins à partir d'une liste d'avantages et de risques. S'agit-il du développement de l'autonomie du patient ou d'un déplacement du poids de la responsabilité d'une personne saine et compétente à une autre, malade et incompétente ?
Certes, la liberté est essentielle. Pourtant, une constante abondance de choix disponibles ne nous rend pas plus heureux, bien au contraire
  • Trop de choix paralyse 
    • Exemple : Il a été découvert qu'à chaque fois que l'employeur rend disponibles 10 nouveaux fonds d'investissements retraite, le nombre d'adhésions décroît de 2%. Avec 5 fonds disponibles on a donc 10% de plus d'adhérents qu'avec 50. Pourquoi? Allez choisir vite un fonds dans la liste des 50! Voici ce qui se passe dans ce genre de cas : on prend la feuille, on décide de la regarder tranquillement à la maison, puis on remet la décision au lendemain.. puis au lendemain... jusqu'à oublier de décider! Ceci malgré le risque d'avoir moins d'argent après la retraite et malgré le fait de perdre le co-investissement de l'employeur d'environ 5000 dollars par an!
  • Trop de choix crée de l'insatisfaction
    • Avec tous les choix disponibles, on s'attend à la perfection. Et lorsque l'on trouve la meilleure chose possible pour nous, elle risque de n'être quand même pas parfaite. Résultat : on a fait le meilleur choix possible, mais on n'est pas plus heureux
    • En ayant fait un choix, même bon, mais imparfait, on regrette de ne pas avoir fait le choix parfait que l'on s'imagine dans la multitude des choix disponibles. Ce gâteau au chocolat était-ce le meilleur choix? N'aurais-je plutôt pas dû prendre une tarte au citron ? 
    • En faisant un choix, nous ne choisissons pas tout le reste. Et plus les autres options sont attractives, plus elle vont se soustraire de notre satisfaction au regard du choix fait
  • Trop de choix crée la sensation de culpabilité
    • Si vous vivez dans un monde où un seul modèle de jeans existe, si ce jean est inconfortable, c'est la faute de ce monde. Si, toutefois, dans un monde de choix illimités, le jeans que vous avez choisi est décevant, à qui la faute? A vous! il n'y a plus d'excuse pour l'échec. Résultat : les gens culpabilisent.
Ainsi agit le cercle vicieux des choix. Nous avons une multitude des choix disponibles. Ce qui fait monter nos standards et nos attentes. Ce qui nous conduit inévitablement à la déception. Et la déception crée de la culpabilité qui peut, dans certains cas, conduire à la dépression.

Le dogme alternatif est donc différent :
  • Peu de choix est mieux que pas de choix du tout...
  • ..MAIS peu de choix est bien mieux que trop de choix!
Entre "pas assez" et "trop" l'équilibre est difficile à trouver. Mais la clé à la simplicité est quelque part par là... Alors, comment faire ? 

Perso j'ai quelques pistes d'idées... Et vous ?

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